Akrasia : (un brouillon temporaire de maquette de) chanson sur l’acrasie

Le refrain est extrait du passage de Paul Eluard dans “Poésie ininterrompue”:

On a beau voir la route claire et limpide (Sol – Lam)
On a beau voir venir l’astéroïde ⭎ (Sol – Sim – Lam)
On a les idées, on a les clés
Les mots sont là mais on recule à chaque pas ⭎
On a beau rêver de briser la nuit
On a beau voir la terre à l’agonie
On a beau se dresser devant l’horizon
On a beau peindre nos prisons
Refrain:
J’vois ce monde qui n’est pas mais qui sera (Dsus4/G- Sol)
Ce monde qui a tout pour lui, qui renaîtra (Do – Sol)
Il a la mère, la graine, le reflet (Do – Sol)
Il sait construire des palais (Lam)
Il sait ce qui est inutile (Re7)
Ses chaînes tiennent à un fil (Sol)
Scappa l’akrasia!
(Fa# – Sol – Fa# – Mi – Lam – Sol – Lam – Re7)
On a beau savoir qui doit payer
On a beau sentir le poids de l’excès
On a beau vendre des rêves de paix
On a beau convaincre qu’on va gagner
On a beau savoir que tout a une fin
On a beau voir les voleurs de lendemains
Les saisons s’éteignent, l’aube s’évapore
Mais on en veut encore, et encore, et encore
(refrain)
Scappa l’akrasia!
On a beau le toucher du bout du navire
On a beau voir ce qu’on laisse comme avenir
On a beau voir les traces de l’homme dans les nuages ⭎
On a beau voir les trajectoires en images
On a beau bâtir la faim ⭎ sur leur peau
On a beau voir les feux de forêts de là-haut
On a beau voir l’or se fondre en poussière ⭎
On a beau entendre l’écho des prières
On a beau désirer l’air sain et l’eau pure
On a beau calculer la température
On a beau sentir l’ombre qui nous pénètre ⭎
On a beau savoir que tout peut renaître
On a beau goûter aux fruits du soleil
Et voir ses fleurs fanées sous leur miel
On a beau semer des futurs dorés
On a beau tendre des mains réchauffées
(refrain)
Scappa l’akrasia!
Nos silences résonnent comme des bottes de cuir
On a beau avoir de noirs souvenirs
Entre l’espoir et la peur de se lever
On est tiraillé, on voit l’heure tourner
Tu sais tu vois tout ça mais tu restes figé
La besace de l’homme ⭎ et sa poche cachée
Le bouc-émissaire, le Pan sacré
A-t-il déserté notre psyché?
Le feu qui est en toi où s’est-il muré?
On a beau voir des communautés sombrer
On a beau goûter l’acide nature
On continue dans la démesure
On a beau se hisser sur des épaules géants
On a beau appeler le gouvernement
On a beau pleurer des pluies sans saison
On a beau écrire une chanson
À un fil : la corde Sol(eil)
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