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Poids (ou empreinte) carbone individuel
[portail poids carbone]

Le poids (ou empreinte) carbone d’un belge est la somme de toute l’énergie grise de ce qu’il “achète/consomme”, ainsi que des émissions directes de ce qu’il utilise/consomme, rapporté par année.
(Par exemple le poids carbone relatif à la fabrication de son habitation sera réparti sur l’ensemble des années où il est occupé)

On fractionne souvent le poids carbone en plusieurs secteurs (transport, alimentation, logement, infrastructures publiques, usage du numérique, …)

Etant donné que tout ce qu’on achète contient de l’énergie grise, au plus on achète, au plus notre poids carbone grossit inévitablement : il y a une corrélation logique entre pouvoir d’achat et poids carbone.

Sur la figure ci-dessous, les différents “secteurs” de notre empreinte carbone reliés à leurs sources d’énergie grise dans le bilan des émissions anthropiques mondiales.
Par exemple, une partie de notre viande implique des déforestations, une partie de nos vêtements ou de nos panneaux PV “impliquent “embarquent” des émissions de centrales au charbon en Chine et en Inde, etc.
Exemples chiffrés dans ce rapport de l’ADEME sur l’empreinte carbone de biens de consommations.

Par exemple, 99% des vêtement de Inditex (Zara, …) sont fabriqués en Inde ou au Bangladesh. Mini enquête en images
Dans la lettre n°9 de la PW pour le GIEC. La part “domestique” (10 tCO2eq/hab) de l’empreinte carbone représente, à l’époque, seulement 60% des 16,5 tCO2eq/hab. Le reste est importé depuis l’extérieur de la Belgique sous forme d’énergie grise.
Répartition en Belgique selon les catégories dans l’article n°18 du BFP .

Le poids de chaque secteur dépend en partie de choix de consommation individuels (bien qu’ils peuvent être induits par l’action publique, comme par exemple l’interdiction des emballages plastique à usage unique), comme par exemple à travers cette infographie sur le poids carbone de différents aliments (l’alimentation représente ~1/10 de notre empreinte carbone, mais le secteur de l’agriculture représente ~1/3 des émissions mondiales de GES!)

via BonPote

Mais surtout de décisions et de choix politiques (comme ceux qui déterminent le mix énergétique), comme l’explique le BFP dans la conclusion de son article n°18 :

La lettre n°9 de la plateforme wallonne pour le GIEC
La plateforme wallonne pour le GIEC a établi 3 empreintes “typiques” associées à 3 niveaux/modes de vie différents dans sa lettre 9 de 2018 :
– une empreinte “légère” (1/2 fois l’empreinte moyenne)
– une empreinte moyenne (le poids carbone de la Belgique divisé par la population, comme s’il était distribué de façon homogène, chiffre tiré de l’étude de Hertwich et Peters : 16,5 tCO2eq/hab/an)
– une empreinte “lourde” (= de riche, étant donné la corrélation)

La PW pour le GIEC essaie de justifier, avec quelques sources, ses choix quantitatifs. Ces chiffres sont obtenus à l’aide de bases de données carbone comme par exemple GaBi, EcoInvent, et des études de cycles de vie comme ce rapport de l’ADEME.

Voir le document pour lire les commentaires sur chaque secteur de l’empreitne carbone
Contrairement à la méthodologie du BFP, la PW pour le climat inclut les biens et services publics qui ne sont “pas payés” directement par les ménages

Le poids carbone est donc logiquement corrélé aux revenus, et cela peut se voir de différentes manières :
-sur les infographies de la lettre n°9 de la plateforme wallonne pour le GIEC
-sur la figure 1 de l’étude de Hertwich et Peters
-via l’identité de Kaya

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Je ne sais pas pourquoi Facebook censure par défaut cette image.

Si 18 tCO2eq/hab/an est le poids carbone moyen, c’est parce que multipliée par la population, il donne les ~200 MtCO2eq de poids carbone de la Belgique. (nos émisisons domestiques sont de ~100 MtCO2eq, c’est du simple au double!)
Mais, en caricaturant à peine vu les rapports avancés par Lucas Chancel, ~100 MtCO2eq sont peut-être le fait des 10% les plus riches, simplement parce qu’ils consomment davantage, en vertu de l’identité de Kaya!
Or, ce poids carbone devrait être budgétisé, nous devrions donc nous le partager de façon équitable. Il n’y a aucune raison que certains s’octroient une part plus importante de notre budget carbone au seul motif d’être plus riches!

La corrélation entre revenus (dépenses) et poids carbone est un argument qui permet aux 90% de subventionner une partie de leur décarbonation, par exemple via l’introduction de quotas CO2 dans certains secteurs de consommation?

La justice sociale découle automatiquement de la justice climatique, si chacun est égal devant ses resaponsabilités, si chacun a droit à un budget carbone égal:

justice sociale <==> justice climatique


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🔱Structure du triangle de Kaya