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Mix électrique en Belgique

Quel est le mix électrique en Belgique, c’est-à-dire ce qui représente ~24% de nos émissions totales de CO2? (mais qui font partie du “secteur ETS” qui est géré multinationalement au niveau européen) Et qui représente ~15% de notre consommation d’énergie?

Le commentaire sur le site climat.be est censé résumer l’infographie de l’IEA ci-dessous:
Bien que la production d’électricité et de chaleur ait augmenté de 22 % entre 1990 et 2021, les émissions ont diminué (-45 %) en raison des améliorations technologiques, de l’augmentation du nombre d’installations de production combinée de chaleur et d’électricité et du passage des combustibles solides (charbon) aux combustibles gazeux (gaz naturel) et renouvelables.
Dit autrement : Rempalcer du fossile par du fossile, car fait quand même diminuer les émissions.

Et ce graphique illustre aussi clairement comment les EnR ne font que s’ajouter aux autres modes de production. Les EnR assurent la croissance de la production d’électricité/énergie. C’est une politique d’addition énergétique, que condamne par exemple Delphine Batho.


Mais ce graphique montre la quantité d’énergie produite (E) par les différents moyens de production d’électricité, pas les émissions de CO2 qu’elles génèrent. Pour passer de l’une aux autres, il faut connaître l’intensité carbone de ce moyen de production :
I = CO2 / E
Elle représente la quantité de CO2 émise par unité d’énergie fournie.
De là :
CO2 = I * E

Par exemple, 1 GWh fourni par une éolienne d’intensité carbone de 15grCO2/kWh aura émis:
CO2 = 15 gr CO2 * 10⁶ = 15 tonnes CO2.
Essentiellement lors de sa construction, donc pas forcément comptabilisé en UE, donc, dont nous nous déchargeons de la responsabilité.

En Belgique, on a érigé ~1700 éoliennes entre 2005 et 2022, qui fournissent ~12 TWh/an aujourd’hui (~13% des 90 TWh de la demande électrique annuelle)

En Chine, Areva (France) a beosin de 5 ans pour construire un réacteur de 1 GW, qui fournit 8 TWh/an, et de 10 ans pour construire et mettre en service 6 réacteurs, fournissant au total ~45 TWh/an, soit la moitié de notre production/consommation électrique.

La durée de vie d’une centrale est de plus de 60 ans : elles nous fourniraient de l’électricité bas-carbone jusqu’en 2100.

Celle d’une éolienne, d’environ 20-25 ans. Autrement dit, il faudra déjà remplacer les premières avant d’avoir installé les “dernières”, et ce dans le monde entier. C’est donc un flux continu de fabrication d’éoliennes, et dans un contexte d’inflation énergétique. Une politique d’addition énergétique que dénonce Delphine Batho.

Notre mix électrique détermine l’intensité carbone de notre électricité. C’est simplement la moyenne pondérée des intensités carbone des différents moyens de production d’électricité.

intensité de notre électricité (grCO2/kWh)
= [ ~50% nucléaire + ~12% éolien + ~30% gaz + ~8% PV]
= [ ~50% * 5grCO2/kWh + ~12% * 15 grCO2/kWh + ~30% * 450 grCO2/kWh + ~8% * 60-80 grCO2eq/kWh]
=~ 150-200 grCO2/kWh

Cette intensité détermine par exemple directement le bilan carbone et donc le gain d’efficacité éventuel d’une voiture électrique par rapport à une voiture thermique:


❓ Quel avenir électrique pour la Belgique?

❓ Le scénario de transition électrique du Bureau du Plan

🤡 Le scénario Eurelectrics

😱 Les outputs d’une transition “technosolutionniste” du modèle EnergyScope de l’UCLouvain (#économie de guerre)

💢 Revenir au noeud α
🔱Structure du triangle de Kaya