Addition énergétique
Dans cet article ⭎ d’Ouest-France, Delphine Batho ⭎, arrivée 2ème aux primaires écologistes en France pour la présidentielle de 2022, dénonce la politique d’inflation énergétique et la non prise en compte de l’inflation énergétique :

Elle privilégie la sobriété pour diminuer l’utilisation d’énergie, et donc les émisisons de GES.
C’est une approche “à l’opposé” des scénarios de greenwashing-cornucopistes “100% EnR propre et vert” de type Ecoloe/WEF.
Sa position est d’autant plus pertinente en France, qui est fortement nucléarisée.
En France, les centrales nucléaires doivent moduler leur facteur de charge afin que la production des nouvelles EnR alimente le réseau. Autrement dit, les nouvelles EnR forcent les centrales nucléaires à travailler en-deçà de leur potentiel, en sachant que la modulation participe à faire vieillir plus rapidement les équipements des centrales nucléaires (source ⭎)
D’un point de vue “climatique”, on peut se demander l’utilité, pour un pays comme la France, d’ajouter des moyens de productions non-pilotables, intermittents, récoltant une énergie diffuse (de faible densité), et dont l’intensité carbone est au minimum de ~15grCO2/kWh, tout en bridant des centrales nucléaires qui fournissent une électricité à ~5grCO2/kWh.
Et qui en plus nécéssitent des moyens de stockage coûtants ⭎!
Le principal motif “officiel” est sans doute une question de résilience, et “officieux” une question de “retours sur investissements”.
En Belgique, la situation est un peu différente, car le nucléaire ne fournit “que” la moitié de notre électricité. Les centrales à gaz peuvent servir de modulateur, déjà. Et puis la capacité nucléaire est saturée, voire décroissante. Ca n’empêche qu’on voit sur notre mix électrique que les nouvelles EnR viennent “s’ajouter” aux autres modes de production.
Alors qu’avec 4 nouveaux réacteurs de 2GW mis en service en 2030, on est assuré en électricité décarbonnée et pilotable jusqu’en ~2100. Et en quantité suffisante pour amortir les changements de modes fossiles–>électrique qui vont avoir lieu au cours du siècle (transport, chauffage, …). Et sans besoin de stockage, ni de smartgrid.
Et sans oublier que toutes ces éoliennes et panneaux ont une durée de vie limitée, qui fait que quelque part dans le monde, quand une nouvelle vient remplacer une ancienne, il y a une autre qu’il faut remplacer ailleurs. Ce qui fait un cercle “vicieux” (pour l’environnement) ou “vertueux” (pour les dividendes) infini : il faut fabriquer en continu, et de façon croissante (partout dans le monde), des éoliennes et des panneaux PV. Magique non?
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🔱Structure du triangle de Kaya