Réalisme (politique)
Le dénialisme arrange bien les politiques. Si tout le monde pouvait être climatofoutiste, ça les arrangerait bien. Car la lutte pour le climat est incompatible avec une logique économique de croissance. Et d’autres aspects sont prioritaires de toute façon:
Chris Llewellyn Smith
Director of Energy Research Oxford, President SESAME Council, 2015 [1]
Explication nette de la politique (d’addition) énergétique d’Ecolo (et des autres partis), où il y a un 4ème facteur qui joue : le facteur idéologique/la contrainte d’homogénéité des idées/Milgram [2] :
“Donc, 3 choses déterminent la politique énergétique :
- L’aspect sécurité : Il y en a-t-il assez? Est-ce que les lumières vont rester allumées? Il y a-t-il des queues pour faire le plein d’essence? Et cela inquiète beaucoup les politiciens, car si les lumières s’éteignent, on va les “prendre pour cible” (“shoot them”) avant de prendre pour cible les compagnies d’énergie.
- Le coût : Est-ce que l’énergie est abordable? Pour les individus autant que pour l’industrie. Les gouvernements s’inquiètent évidemment beaucoup de cela.
- Et finalement, l’aspect environnemental. Est-ce que le système minimise la pollution, les impacts sanitaires et climatiques?
(…)
Donc il y aura probablement des compromis à faire, et cela fait de l’énergie un problème éminament politique, économique et social, ainsi qu’un problème d’ordre technique.
Et bien que mon speech va principalement parler des aspects techniques, je tiens vraiment à insister sur le fait que c’est tout autant un problème de sciences sociales.
Dans la plupart des pays du monde, bien qu’il y ait une sorte de rhétorique écoresponsable, les choses qui déterminent réellement les politiques énergétiques sont le coût et la sécurité d’approvisionnement.” (Chris Llewellyn Smith)
(avec toutes les conséquences en terme de politiques “sécuritaires” : aller “défendre” nos “valeurs” hors de notre territoire)
C’est l’objectif du Traité sur la charte sur l’énergie.
[1] The Outlook for Energy Supply and Demand ⭎ (1/3) (CERN Academic Training lectures, 2015)
[2] cfr Simone Weil 👩🦱

Exemples (cliquer pour dérouler)
Court exemple en une image, avec Tinne Vander Straeten:

En deux images:


(En ayant en tête que le nucléaire en Belgique produit ~50% de notre électricité, qui elle-même représente ~15% de notre consommation d’énergie. Le nucléaire assure donc ~50% * 15% = 7,5% de notre consommation d’énergie aujourd’hui)
Exemple complet, avec la violation du PWEC par la CWAPE cet été 2023
Traité sur la charte sur l’énergie
🕊 Le néoréalisme dans les relations internationales : une illusion?
Pourquoi cela est-il problématique ?
Mais il y a un autre “réalisme” important:
Suivre le lapin blanc

« Depuis Platon, le terme de tyrannie a donc servi non seulement à désigner la perversion du gouvernement d’un seul, mais aussi, de façon indiscriminée, tout gouvernement illégitime, c’est-à-dire tout gouvernement qui n’obéit dans ses décisions qu’à ses propres désirs et volontés -même s’il s’agit des désirs et de la volonté d’une majorité– et non à des lois qui ne peuvent pas faire l’objet de décisions politiques. »
(Hannah Arendt, Gouverner, loi pouvoir et domination ⭎)
