🟩 SOMMET A : L’ENVIRONNEMENT

Pour commencer, la limite planétaire “climatique”, ou ce que le système Terre peut “encaisser” de manière stable (durable) n’est qu’une des limites planétaires, et qu’une des limites planétaires que nous avons dépassées.

Cependant, le dérèglement du système climatique à lui seul a des conséquences graves dans de nombreux domaines qui conditionnent, entre autres, notre capacité à être une “civilisation sédentaire”, qui a permis de construire “des ponts, des écoles et des stations d’épuration”, pour citer Jancovici.
Exemple alarmant : le rapport de l’agence européenne de l’environnement.

Les Accords de Paris (2015) concernent principalement cette limite planétaire du climat, en fixant des objectifs de réduction des émissions de GES, premier contributeur au changement dans le forçage radiatif global, qui “détermine” la sensitivité climatique de notre système Terre.

Figure SPM.3 de l’AR6 WG2 du GIEC : différents degrés de risques/impacts dans différents domaines variés (encadrés en orange), pour différentes élévations de température globale (+1,5°c, +2°c, ….)

La climatologie est une science interdisciplinaire jeune. Il n’existe pas de climatologue “complet”, tant les domaines à maîtriser sont nombreux et issus de disciplines variées (thermodynamique, géophysique, océanographie, paléoclimatologie, astrophysique, glacierologie, méthodes mathématiques numériques, météorologie, biologie, etc etc.).

Pour que l’humanité puisse malgré tout former une “connaissance du climat”, le GIEC a été créé. Le GIEC ne “produit pas” de science, il ne fait que compiler, à chaque cycle d’évaluation, l’ensemble de la connaissance scientifique sur le climat de par le monde, provenant de toutes les universités réparties sur la planète.

Ayant en tête la nécessité d’un paradigme réaliste (une réalité unique, à partir de laquelle se basent les choix politiques), il convient que cet obscurantisme, ce climato-dénialisme, assume au minimum qu’il n’est rien d’autre qu’un hédonisme ou un conservatisme “criminel” qui détourne l’attention sur le terrain de la science pour tenter de se justifier. Cette posture “réaliste/suprémaciste” devient aujourd’hui plus subtile comme on va le voir.

Je tiens à préciser que dans cette section, “CO2” ou “CO2eq” sont utilisé parfois indistinctement. Il faut simplement avoir en tête que le CO2 n’est que le principal GES. Si “CO2” est employé plutôt que “CO2eq”, il faut simplement garder à l’esprit qu’on fait une erreur de ~15-35% (selon le(s) pays considéré(s)) dûe au fait qu’on néglige les autres GES.

🧙‍♂️ La science, notre nouvelle mythologie?


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