Voici vite fait, de mémoire, l’essentiel, très synthétique, des réponses qui sont attendues, je pense.

1. Car en terme de puissance mobilisée, la production est réalisée par des machines à 99% par des machines.
2. Cela découle du fait que les stocks sont en quantité finie et d’un théorème mathématique.
3. Dû à l’inertie climatique, le surplus de CO2 atmosphérique décroît de façon logarithmique : dans 100 ans, il en reste X%, dans 1000 ans, il en reste X/2%, etc.
Une première conséquence est qu’on ne retrouvera jamais le climat d’avant l’ère industrielle. Une seconde conséquence est qu’il y a un délai entre l’action politique et les résultats en terme de forçage radiatif.
4. Le premier : par exemple le dégel du permafrost, qui, accéléré par le dérèglement climatique, sera source de GES (méthane) vers l’atmosphère, ce qui amplifie le forçage thermique et donc le dérèglement climatique. Un second, par exemple la diminution de l’albedo de la surface terrestre dûe à la perte de glace dûe au réchauffement, ce qui augmente la quantité de chaleur reçue par la surface, et donc accélère la fonte des glaces.
5. Car notre modèle de développement repose sur une utilisation trop intense d’énergie pour qu’elle puisse être fournie par les moyens renouvelables de l’époque (moulins, moulins à eau, …). Ce n’est donc pas vrai, historiquement, que “la meilleure énergie est celle qu’on n’utilise pas”. Les données motnrent que l’utilisation d’énergie a toujours été croissance, lorsque de nouvelles sources d’énergie ont été disponibles, elles se sont rajoutée aux anciennes. De plus, ces “nouvelles énergies” à l’époque (charbon, gaz, pétrole) étaient plus denses, pas intermittentes, stockables et transportables facilement.
6. Car il y a des boucles de retro-action non-linéaires qui peuvent amplifier des phénomènes insoupçonnés? (Je m’aventure, j’ai oublié…peut-être aussi tout simplement car le système climatique est très complexe et qu’il est difficile de tout prendre en compte)
7. Par la sobriété (diminue l’usage d’énergie), par l’efficacité énergétique (progrès technique : diminuer la quantité d’énergie nécessaire pour augmenter la température d’une pièce de 1°, déplacer une voiture à X km/h, …sur les 30 dernières années, les progrès en efficacité énergétique sont d’environ 1%/an)
8. Car la réaction de fission de l’Uranium n’émets pas de CO2, uniquement 3 neutrons. De plus, l’énergie de liaison des nucléons, à l’origine du défaut de masse, est proportionnelle au carré de la vitesse de la lumière (300 000 000 000 m/s)² alors que l’énergie du vent est proportionelle au cube de sa vitesse, soit (quelques m/s)³.
9. Car la valeur monétaire d’un bien ou service n’a a priori aucun rapport avec son contenu carbone. Le marché est aveugle aux émissions de GES. Et d’autant que “le charbon, c’est pas cher”, et donc on pourrait sans doute même justifier une corrélation inverse entre prix et énergie grise. Ce qui est sûr, c’est qu’au premier ordre, au plus on dépense, au plus on a un poids carbone élevé.
De plus, l’élévation de température en 2100 est déterminée par les émisisons cumulées jusqu’en 2050 (dans les grandes lignes), et donc par le budget carbone que l’on s’alloue et se répartit entre les différents pays. Ce budget étant limité par notre signature aux Accords de Paris et au Protocole de Kyoto, il est nécéssaire de pouvoir comptabiliser les flux de carbone afin de pouvoir les limiter.
10. Les postes significatifs sont les émissions de cycle de vie du matériel informatique et numérique, des réseaux de télécommunications, des satellites, des datacenters. Ce sont des infrastructures matérielles, c’est donc difficile de dire que cela dématérialise de passer du papier à l’informatique.
Si l’électricité qui alimente ces infrastructures et les machines de froid est une électricité produite à partir d’énergie fossile, c’est même encore plus polluant que le papier. Et c’est le cas en réalité, par exemple en ce qui concerne le ticket électronique.