Pan
C’est quoi ce Pan?
– Déjà présent/compris il y a 5000 ans à Babylone dans le psychopoème “Gilgamesh” (la plus ancienne trace écrite de l’humanité, en écriture cunéiforme, découverte sur des tablettes d’argile milieu du 19ème siècle)
– bouc-déifié par la mythologie grecque (=accepté comme faisant partie de notre “nature”, d’où son nom : Pan = accepté par tous les dieux du panthéon); (mythologie grecque = représentation des figures archétypales de nos âmes, psychologie freudienne “avant l’heure”*);
– diabolisé par le christianisme;
– et toujours là aujourd’hui, errant et libre de toute attache “psychomythique”, “non-lié” à un mythe! (religare)! Ni dieu, ni diable.
5000 ans d’Histoire qui ne se sont jamais séparés de la figure “archétypale” de Pan! Il a accompagné, avec le mythe du déluge (présent dans “Gilgamesh” puis repris dans l’Ancien Testament), la naissance de l’écriture!
En images, extraits de Gilgamesh, où Enkidu “viole” la prétrêsse Shamhat dans le livre 1:

Extrait de James Hillman – Pan et le cauchemar

L’Hymne d’Homère à Pan:

et diverses représentations de Pan (diaporama)
Gilgamesh, la plus vieille histoire du monde, écrite en cunéiforme, découverte en 1850 et traduite en 1872 par Georges Smith!
- La flûte de pan : la flûte d’American Pie? lol
- bouc-emissaire
“Un bouc émissaire est un individu, un groupe, une organisation, etc., choisi pour endosser une responsabilité ou expier une faute pour laquelle il est, totalement ou partiellement, innocent.” (Wikipedia ⭎)
“innocent” car “ça remonte d’en bas “naturellement”, ça “nous” viole” (comme la panique et les comportements instinctifs, que l’on partage avec les animaux, avec les boucs), comme dirait Hillman?
Le bouc-emissaire était Pan(notre Pan intérieur)
Et “en-bas” c’est “la localisation exacte des enfers” (Francesco Prota, the S Naked man)
D’où l’assimilation du diable avec le dieu-bouc Pan…j’imagine ^^ - Peter-Pan : Zeus-Peter (Jupiter) –> Pan ?
- Naomi Klein : stratégie du choc : stratégie de la Pan-ique? ^^
Stratégie pour faire triompher “l’en-bas”?
James Hillman sur Pan, encore:
“Mais alors, quelle est la différence entre le viol commis par vous ou moi, et celui perpétré par une figure mythique? Si le mythe explique la pathologie, alors une imitatio dei implique aussi le viol. (…) la psychologie est donc obligée de considérer le viol comme une métaphore. (…)
Nous ne violons pas et nous ne sommes pas seulement violés sexuellement. La sexualité n’est qu’une métaphore pour ce qui monte “d’en bas” (de façon réductive) pour s’introduire dans l’intimité d’un individu d’une façon fruste, et qui “n’est que naturelle”. Rien ne constelle davantage ces transgressions de frontière que les questions ingénues dont l’esprit ambigu de la nymphe a le secret” (James Hillman, Pan et le cauchemar)
Ne nomme-t-on “mythe” ce qui est en fait de la psychopoésie, c’est-à-dire de la psychanalyse mise en vers? Simplement avec le langage (pas encore “prisonnier” du “mythe cartésien de l’objectivité” et du monopole du rationalisme?) et les images de l’époque.“
* pas exactement freudienne, car Freud s’inscrit dans le “mythe cartésianiste” et de “l”objectivisme” où l’objet d’étude est distinct du sujet.