Global Carbon Budget (GCB)
Quelques figures du GCB 2024 ⭎
L’équilibrage du carbone entre les différents flux et stocks du cycle du carbone.
On voit que l’océan semble saturer depuis quelques qnnées, et l’absorption par la végétation est limitée aussi dû à l’usage des sols (déforestation, agriculture intensive, …). L’atmosphère stocke de plus en plus de carbone par an : le forçage radiatif accélère.

Emisisons de CO2 mondiales (axe de gauche) et intensité carbone de l’économie (axe de droite), et couplage avec les “crises du PIB” :

Quelques trajectoires d’émissions de CO2 mondiales et la hausse de température en 2100 associée:

Trois trajectoires de décarbonnation et la hausse de température en 2100 correspondante, selon le buget carbone dépensé:

Les émissions historiques (cumulées depuis 1850) des 10 plus gros “responsables historiques”

L’Inde fait +5% par an d’émissions, mais on a fait pareil pendant notre développement industriel, et on voit sur la figure ci-dessus qu’elle a encore de la marge…
– Seules les émissions des USA et de l’UE diminuent entre 2023 et 2024
– le ciment absorbe ~10% de la hausse des émissions (des 0,8% des ~40 Gt par an donc)
– l’aviation et le transport maritime international représente ~1/4 de la hausse, et est le secteur avec la plus forte progression.

En graphique:

L’utilisation d’énergie par personne, dans différentes régions du monde:

La différence entre les responsabilité des pays dans le paradigme “production” actuel (émissions domestiques ou territoriales, trait plein) et dans le paradigme “consommation”.
On voit que les pays de l’annexe I (protocole de Kyoto) ont une responsabilité sous-évaluée par rapport à celle des autres pays, dans l’état actuel des balances commerciales:

Mais pour la Belgique c’est dans d’autres proportions : c’est du simple au double!
En effet, les émissions domestiques s’élèvent à ~100 MtCO2/an selon le GCB2023:

Alors que le poids carbone de la Belgique s’élève à ~200 MtCO2/an! (edit : il y a sans doute un problème dans les données du GCB)

La décomposition de Kaya :
les émissions de CO2 sont davantage couplées à l’utilisation d’énergie qu’au PIB. Cela est dû au fait que l’intensité carbone du PIB a diminué. Remplacer du charbon par du gaz produit cet effet :
– la quantité d’énergie consommée ne varie pas (elle continue d’augmenter)
– l’intensité carbone de l’énergie diminue, et donc l’intensité de l’économie.
On a l’identité de Kaya :
%CO2 = %(CO2/E) + %(E/PIB) + %PIB = +0 % –X % + 3X % = + 2X %
%E = %(E/PIB) + %PIB = –X % + 3X % = + 2X %
Et donc
%CO2 = %E + %(CO2/E) ~= %E

La timide baisse de l’intensité carbone de l’énergie est dûe à l’addition de renouvelables (éolien, solaire) en parallèle à la croissance de l’utilisation d’énergie fossiles:

Revenir au noeud α
🔱Structure du triangle de Kaya